Catégorie : tribune magazine municipal

En tant que collectivité, Saint-Herblain peut compter sur ses agents pour produire de la donnée, la synthétiser et apporter ainsi, aux élu·e·s un éclairage et une aide à la décision.

Parfois, lorsque c’est nécessaire, la collectivité peut avoir recours à des prestations intellectuelles extérieures. C’est ce qu’on appelle couramment des « études », réalisées par des bureaux ou des cabinets privés.

Cela peut concerner différents domaines : le bâtiment, la sociologie, l’aménagement paysager…

Fin 2021, nous nous étions étonnés de l’ouverture de crédit de 732 000 € avant le vote du budget. Nous avions alors demandé la liste des études réalisées. Cette liste, on nous l’a promise, mais rien ne nous a été communiqué, ni même après notre seconde interpellation en janvier dernier.

Les villes comparables à Saint-Herblain dépensent en moyenne 10 % de leur budget d’investissement pour réaliser des études. Pour 2022, la Ville prévoit un montant de 3,9 M€, soit près de 19 % du budget d’investissement de 21 M€. Pour comparer, c’est la moitié des frais d’études de Nantes Métropole pour l’ensemble des 24 communes. 

Ce montant énorme doit nous interpeller, surtout quand on connaît le sort souvent réservé à ces études : dans un tiroir ou pour caler les meubles. Pour s’assurer de leur utilité, il faut les présenter et expliquer leur objectif. Or, à Saint-Herblain, ces études échappent totalement au conseil municipal.

Le recours aux études est souvent légitime quand il ne représente pas une forme d’externalisation vers le privé, alors pourquoi ne pas communiquer la liste de ces études ? Ce manque de transparence devient incompréhensible à l’heure où la municipalité lance un observatoire citoyen des politiques publiques. Les Herblinois.es ont le droit de savoir où va l’argent public !

Enfin, pourquoi ne pas faire davantage confiance à l’intelligence collective ? D’autant que l’expertise d’usage des habitantes et des habitants est gratuite !

Nous vous rappelons les prochaines échéances législatives de juin et nous espérons vous voir en  nombre aux bureaux de vote.

Cela n’est plus à nier, le changement climatique et le dérèglement de la biodiversité sont dus à notre mode de vie occidental et au mythe de la croissance infinie. Or, nous n’avons pas de planète de rechange. De tribunes en conseils, nous ne cessons de répéter qu’il y a urgence à mettre en œuvre toutes les actions possibles sur notre commune. 

La Ville de Saint-Herblain peut en effet agir sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre :

– en développant l’autonomie énergétique : diminution de notre consommation énergétique (à travers l’isolation des bâtiments publics) ; accompagnement des Herblinois.e.s dans la réduction de leur consommation (ce qui est bon pour le budget familial aussi) ; développement des énergies renouvelables…

– en développant les mobilités douces ou en commun : réduire la place de la voiture en faveur du vélo (sécuriser et multiplier les pistes cyclables), de la marche à pied ou en fauteuil (libérer les trottoirs des voitures, chemins piétonniers) ; en développant les couloirs de bus, en limitant la vitesse à 30 km/h…

– en réduisant au maximum l’éclairage public et privé (à l’inverse de la zone énergivore Atlantis) la nuit. 

– en réduisant ou supprimant les panneaux publicitaires qui incitent à la surconsommation et augmentent donc la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. Ces actions permettent aussi d’agir en faveur de la biodiversité et de la santé, en limitant la pollution thermique et lumineuse, les accidents, la mortalité pulmonaire.

– en remettant les friches agricoles (environ 120 hectares) en production biologique, afin de conserver des zones de biodiversité et d’assurer des circuits courts pour approvisionner les écoles, crèches, habitant.e.s, et créer des emplois utiles.

Des solutions existent donc pour que notre ville fasse sa part et offre une perspective optimiste à nos enfants. Les communes voisines ont déjà montré la voie. Mais à Saint-Herblain, on a beau chercher, la politique écologique ne reste qu’un slogan électoral pour le maire et sa majorité.

Au moment où nous écrivons ces lignes nous ne savons pas comment se passera la rentrée. Or, nous n’avons cessé de le dire depuis des mois : il est urgent de réaliser des investissements qui permettront aux enfants herblinois de trouver leur place dans une école spacieuse, afin d’éviter de subir les effets des jauges, tant pour les apprentissages, la restauration, que le périscolaire…

C’est l’un des enseignements que nous confirme la crise sanitaire. Nous avons un besoin urgent d’espaces afin d’éviter les grands regroupements.

Ce que nous confirme le changement climatique, c’est que nous avons un besoin urgent d’îlots de fraîcheur dans les cours d’école, de crèches, de multi-accueils avec des arbres, une végétation dense, du relief…

Ce que nous confirment les évènements difficiles traversés par la communauté éducative de l’école du Soleil Levant en juin 2021, c’est qu’il y a besoin de médiation entre les familles, les enseignant-e-s, les personnels de la ville, et l’éducation nationale pour trouver ensemble les solutions qui seront de nature à apaiser la situation.

Alors que depuis des mois nous subissons les décisions descendantes du chef de l’État et du gouvernement, il aurait pu en être autrement sur la commune. Pourquoi n’est-il pas possible d’échanger, en amont, sur des projets tels que l’armement de la police municipale, sur la nécessité de créer des classes supplémentaires sur le bourg et sur le centre, sur l’importance de faire évoluer le CHR Nord plutôt que concentrer des sites de soins (donc des patients et des personnels) sur un espace vulnérable (l’île de Nantes) ?

Comme vous, nous aspirons à ce que la vie associative puisse “repartir”, que les clubs sportifs puissent se projeter. Pour cela, il faudra garantir l’accès aux salles des centres socio-culturels, aux espaces sportifs, à d’autres lieux qui n’avaient pas encore ces usages. Si la jauge des 49 personnes maximum devient une règle, alors multiplions les sites pouvant accueillir des rencontres. La démocratie en a besoin !

En juin 2020, l’abstention aux élections municipales de Saint-Herblain était de 73,1 %. Ce taux, le plus fort du département, reflète la crise de la démocratie représentative que nous traversons.

Le pouvoir de décider, confié à une poignée d’élu·e·s durant des décennies, nous mène à ce constat sévère. Il est urgent de revitaliser la démocratie locale et de redonner confiance aux éloigné·e·s des urnes.

La « démocratie participative » désigne l’ensemble des démarches qui visent à associer les citoyens au processus de décision politique. Elle était 1 des 3 piliers de notre programme avec une convention communale sur le modèle de la convention pour le Climat et un budget participatif par quartier pour permettre aux habitant·e·s de proposer des projets près de chez eux, de la conception à la réalisation.

Le 19 avril 2021, la Ville de Saint-Herblain a lancé un site dit « participatif », pour “permettre aux Herblinoises et Herblinois de donner leur avis sur des projets initiés par la ville ou d’émettre leurs idées”. Mais qu’est-ce que ce site a de participatif ? Peu de choses.

« Donner un avis », c’est ce que les habitantes et habitants faisaient déjà il y 15-20 ans, lors de l’élaboration ou la révision du PLU… Ces termes traduisent l’idée que se fait le maire et son équipe de la participation citoyenne dans les affaires de la cité. Le site nous demande de choisir la couleur des murs sans nous avoir interrogés sur l’intérêt ni le projet du bâtiment !

Attendre un simple avis revient à dénier un pouvoir d’échanges, de décision et une capacité d’agir. Plus de démocratie ne se réduit pas à injecter une petite dose de participation citoyenne mais a pour but la réappropriation collective des institutions locales par les habitantes et habitants.

A Saint-Herblain, les attentes sont fortes pour discuter autour de projets comme la création du quartier de la Pâtissière et l’axe vélos Cheverny <> Grand Bois.

Comptez sur nous pour porter au sein des instances municipales où nous siégeons, mais aussi dans l’espace public, avec votre participation, ce nécessaire idéal démocratique.

Même s’il sera difficile de nourrir la population herblinoise avec de la production seulement communale, on peut agrandir. Un maraîcher avec 2 ha peut approvisionner une centaine de familles. Les vaches dans les marais pourraient être plus nombreuses et il pourrait y avoir plus de moutons…

Considérant qu’il faut 400 g de fruits et légumes par jour par habitant, les besoins sur la commune s’évalue à 7 000 tonnes. Si Saint-Herblain n’a jamais été connue pour ses productions de fruits, il n’en est pas de même pour les légumes, pour la viande, les œufs, les produits laitiers…

Des atouts ne manquent pas avec 120 ha de friches sur la commune à (re) mettre en exploitation, le lycée agricole Nantes Terre Atlantique et la légumerie, l’espace test de la Coopérative d’Installation en agriculture paysanne, la Petite Ferme Urbaine. Nous avons un terreau et des leviers pour faire pousser des projets.

Quand la ville de Montpellier tourne la page de la grande cuisine centrale pour aller vers de plus petites unités au plus près des écoles avec l’objectif du 100 % local en 2026, Saint-Herblain reste coincée dans des projets d’hier avec une cuisine intercommunale !  

La proposition du Groupe Saint-Herblain en Commun d’apporter sa contribution à la réflexion sur la cuisine centrale avec les communes voisines a été écartée par le maire. La participation des citoyennes et citoyens à la vie démocratique de la commune promise il y a un an par le maire et son équipe est déjà oubliée.

Pour Saint-Herblain en Commun, notre ville a de quoi créer des emplois pour relocaliser une partie de la production susceptible de nourrir, en partie, ses propres habitantes et habitants. Mais il faut le vouloir.

LES ÉLU·E·S de SAINT-HERBLAIN EN COMMUN 

Au quotidien, nous nous déplaçons toutes et tous sur Saint-Herblain, l’agglomération et au-delà. La concertation lancée par Nantes Métropole prévoit d’étoffer l’offre de tramway à horizon 2026. Mais dans ce projet, les nouvelles lignes concernent prioritairement le centre de Nantes avec la desserte du futur CHU. Peu de choses sont prévues pour Saint-Herblain hormis la liaison Jamet Romanet. Pas d’augmentation de la capacité des lignes de bus nord/sud de la commune (50 et 59). Pas de liaison pour faciliter les déplacements avec Orvault, Rezé, Carquefou !

La voiture a une place trop prépondérante à Saint-Herblain tant en circulation qu’en stationnement. Pourquoi ne pas favoriser l’autopartage ou le covoiturage qui permet de diminuer le nombre de voitures ? Les collectivités ont un rôle à jouer pour faciliter sa mise en œuvre, nous attendons des propositions en ce sens.

Se déplacer, c’est aussi faciliter la circulation des piétons et cyclistes. La municipalité a des leviers pour agir rapidement. De nombreuses expérimentations prouvent qu’on peut rendre les trottoirs aux piétons en assurant le stationnement des voitures sur la chaussée. Cela permet de fluidifier la circulation des voitures et d’apaiser la vitesse.

Pour la pratique du vélo, en plein essor, des actions sont urgentes : mettre en place des pistes cyclables protégées, traiter les discontinuités notamment sur les ronds-points, augmenter les places sécurisées, faciliter l’accès de la passerelle du Zénith, lancer la concertation sur l’axe Cheverny-Grand Bois, réaliser une voie en site propre entre la Chabossière et le Bourg.

Une autre décision tarde à venir : la généralisation du 30km/h à l’intérieur des quartiers (hors axes principaux). Rezé et Nantes l’ont fait, Saint-Herblain Non !

C’est une forte attente des Herblinois et Herblinoises et cela permettra d’apaiser l’espace public tout en sécurisant l’ensemble des déplacements. 

A l’écoute de vos attentes, soyez sûrs que pour tous ces sujets, nous ne laisserons pas la municipalité actuelle renoncer, par frilosité, à ses propres engagements.

A l’heure du bilan de l’année 2020, il ne nous est pas possible de se réjouir des avancées sociales, écologiques et démocratiques que nous appelions de nos vœux lors de la campagne des élections municipales. 

Malgré les cris d’alarme du personnel soignant ces dernières années, notre service public de santé est en crise. Ils nous alertent sur le manque de matériels et de personnel.

Pour ne pas saturer les hôpitaux, il faut s’enfermer, porter un masque et tenir ses distances. 

C’est pourquoi la question du transfert du CHU et de l’hôpital Laënnec doit être un sujet de débat démocratique.

Alors que la crise sanitaire accroît encore la précarisation, l’isolement social et l’accroissement des inégalités, notre commune doit faire du social et de la solidarité un thème prioritaire. 

Du point de vue écologique, les tonnes de déchets que les gestes barrières induisent nous replongent dans les travers d’une société du tout jetable. Si le premier confinement laissait présager une économie plus vertueuse avec la relocalisation de la production et des achats, le deuxième confinement relance en force le modèle économique libéral. Là aussi, notre commune doit s’engager totalement dans la transition écologique. 

Alors que l’attention d’une majorité de gens est portée sur des choix difficiles pour boucler les fins de mois, le gouvernement fait passer en douce des décisions toutes plus antisociales les unes que les autres (sécurité sociale, retraites, loi « sécurité globale).

Herblinoises, Herblinois, nous défendons avec exigence et détermination dans l’opposition du conseil municipal, les 3 piliers qui nous rassemblent : la démocratie, l’écologie et les solidarités.

Mais c’est à nous toutes et tous, citoyennes et citoyens, dans notre commune, de nous engager pour réinventer la démocratie, pour la justice sociale et écologique. Pour que devienne réalité le slogan : penser global, agir local. 

Cette année 2020 nous l’a confirmé, il faut passer au monde d’après, il y a urgence !

Bonne année 2021 à toutes et tous.

Nous sommes dans un moment marqué par une demande des citoyen-e-s pour davantage de transparence. Il nous faut ensemble créer de la confiance dans l’action publique. 

Celle-ci passe par des explications et un accès simple aux informations. 

Saint-Herblain En Commun a mené une campagne de terrain pour redonner du sens à la participation et intéresser les Herblinois.es aux affaires de leur cités 

Les habitant-e-s attendent des élu-e-s « exemplarité et transparence », ils attendent également des réponses à leurs questionnements. 

Aussi nous demandons que la mairie apporte toutes les précisions et les réponses aux questions des habitant-e-s.  

Nous demandons également que toutes décisions municipales soient rendues publiques, qu’elles soient facilement accessibles sur le site de la ville, que les élu-e-s déclarent toutes leurs indemnités : Municipales, métropolitaines et autres. 

Les citoyen-e-s ont le droit de savoir ! 

Nous demandons qu’il y ait un suivi du budget participatif, quartier par quartier en détaillant les travaux qui ont été réalisés par la dynamique du budget participatif. 

Les associations de la ville pourraient également entrer dans cette logique en faisant connaître les actions réalisées avec les subventions municipales accordées. 

Vous êtes nombreux à nous interpeller sur des problématiques d’urbanisme, sur l’accueil périscolaire et l’aide aux devoirs, sur la politique de la mairie concernant les Roms et l’agriculture locale. N’hésitez pas à nous mettre en copie de vos échanges avec la mairie, ceci afin que vos demandes aient une réponse et un suivi. 

Notre groupe Saint-Herblain En Commun a fait une proposition pour travailler avec l’ensemble des élu-e-s pour un accueil digne des Roms sur notre territoire. Les expulsions à répétition ne sont plus acceptables et n’ont jamais été une solution. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière Nantes métropole comme c’est trop souvent le cas encore aujourd’hui. 

Travaillons ensemble pour une ville réellement écologique et solidaire ! 

Labouromp assembles evit ur gwir gêr ekologel ha kengred !

Où est le monde d’après ?  

Moins de 2 mois après les propositions de la convention climat et la vague verte aux élections municipales, le gouvernement accorde l’utilisation dérogatoire d’un pesticide interdit depuis 2018. Cette pratique participe à la destruction de notre écosystème et favorise l’agriculture industrielle au détriment de l’agriculture paysanne de proximité.  

Le nouveau ministre de l’Intérieur sort de son rôle en nous parlant d’ensauvagement de la société. C’est en fait pour mieux stigmatiser les jeunes qui subissent des contrôles en hausse, au faciès trop souvent, et réprimer les citoyen·ne·s en lutte lorsqu’ils/elles manifestent. Pourtant, la participation de tous et une place légitime des contre-pouvoirs redonnent du sens à la démocratie.  

Quant à la parole de la femme dans notre société, elle est remise au second plan en instrumentalisant la présomption d’innocence !  

Ces méthodes appartiennent au monde d’avant.  

À Saint-Herblain, nous saluons les quelques animations organisées dans les parcs de la ville cet été. Nous aurions néanmoins préféré que l’information circule davantage en recourant par exemple à des crieurs. Nous avons utilisé ce mode de communication pendant la campagne des municipales et en avons mesuré les effets positifs.  

À Saint-Herblain toujours, Jours de fêtes aurait pu être maintenu dans une forme restreinte. Les artistes ont fait des propositions pour que l’évènement ait lieu sur tous les quartiers, mais le maire y est resté sourd.  

Enfin, nous dénonçons l’expulsion des 50 familles Roms du quai Cormerais au mois d’août, en pleine canicule et sans proposition de relogement. Cette décision est simplement inhumaine.  

Chers Herblinois·e·s, nous vous souhaitons une rentrée avec des perspectives positives pour vous et vos proches, dans un contexte difficile.  

Vous pouvez compter sur notre engagement, notre mobilisation pour la santé et notre détermination à vos côtés pour que la rentrée soit plus démocratique, plus écologiste plus solidaire. Avec vous, avec les acteurs associatifs de la commune, « nous on est là ».