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Qu’est-ce qui fait nature en ville ? 

La prochaine thématique abordée par l’Observatoire Citoyen des Politiques Publiques (OCPP) sera “La nature en ville”. Pour nous, l’approche ne doit pas être géographique, ni même foncière mais sociale.
A Saint-Herblain, ville et nature n’ont jamais cessé d’être liées. Pourtant si l’objectif devient esthétique et récréatif, cela procurera du plaisir aux citadins mais ne répondra pas forcément aux besoins des écosystèmes et au développement de la biodiversité.
Dans un environnement urbain stressant, quels doivent être les liens entre environnement et aménagement ? Comment cela peut-il améliorer les conditions de vie ?
Nous l’avons déjà porté de nombreuses fois, en défendant les trames vertes et bleues, en exigeant l’extinction des lumières la nuit, en appelant à planter des arbres fruitiers dans l’espace public ou encore en demandant au maire un arrêté “ville sans pesticides” : la biodiversité, faune et flore, est garante de notre survie.
Jadis terre agricole, Saint-Herblain ne nourrit plus, ou presque. Comment penser un modèle qui remette au cœur des quartiers, la nature et la culture pour nourrir les âmes et les corps, pour tisser le lien entre les habitants et avec celles et ceux qui les nourrissent ? En plus du nombre de jardins familiaux à accroître, pourquoi ne pas multiplier les expérimentations, à petite échelle, avec l’expérience des anciens et la soif de savoir des plus jeunes, pour réapprendre, pratiquer et mettre en commun le fruit de cet apprentissage collectif ?
Dans les écoles, les carrés potagers fleurissent, c’est un très bon début. Les équipes pédagogiques sont essentielles pour partager et transmettre ces savoirs, y compris pour apprendre à bien se nourrir, avec des fruits et des légumes de qualité. Mais à la fin, qui les mange ? Pour aller au bout, pourquoi ne pas célébrer les récoltes et déguster, ensemble, les courgettes, fraises, ou autres productions ?
Nous le redisons comme nous l’avons fait au dernier conseil municipal : avant d’évaluer une politique publique, il est urgent de se questionner sur les besoins et attentes des habitantes et habitants.

Bonne rentrée à toutes et à tous !

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Jusqu’où faut-il aller pour défendre nos services publics ?


Jeudi soir 16 mai 2024, le thème de Place Publique était “Actions radicales : la politique autrement ?”. Il n’y avait pas foule à la Maison des Arts et pourtant les intervenantes et les intervenants ont redonné à la radicalité le sens qu’elle a perdu tellement celle-ci est maltraitée par le pouvoir en place.

Ils ont, notamment, rappelé que parfois les militantes et militants ne peuvent pas faire autrement que d’utiliser la désobéissance civile pour être entendus. En effet, face à des institutions qui poursuivent leur agenda en dépit des urgences sociales et climatiques, il n’y a  souvent pas d’autres choix que la rupture avec les modes de mobilisation habituels. Nous ne parlons bien évidemment pas d’actions violentes, de dégradation ou d’actions à l’encontre des personnes, mais bien de mobilisations radicales.

Blocage, interruption d’’évènement, occupation de l’espace public, débrayage ou grève à durée indéterminée… Sur notre commune, ne serait-il pas l’heure d’expérimenter cette radicalité ?

A l’école Mandela par exemple, qui n’a toujours pas les moyens adaptés aux difficultés rencontrées par nombre d’enfants scolarisées dans cette école, malgré des actions en nombre : lettres aux ministres et aux recteurs, mobilisation et de grèves des parents et des enseignants, avec le soutien des élus, rencontre avec le cabinet du ministre…

Ou à la Poste de Preux, que la direction souhaite fermer définitivement depuis l’incendie de 2023, malgré une pétition de plus de 2000 signatures et une première mobilisation citoyenne.

Sans oublier l’hôpital Laennec qui va passer de 526 lits en 2024 à 202 en 2027 – malgré la population croissante et vieillissante – et dont le site n’est toujours pas accessible en chronobus !

« Les services publics, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Écoles, commissariat, poste, train, hôpital… Jusqu’où faut-il aller pour préserver ces services publics sur la sellette ? Le mépris des institutions pour les citoyennes et les citoyens entraîne à penser collectivement et à mettre en œuvre massivement des actions radicales sans détérioration mais avec détermination !

 Bel été,

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Maintenons le Terrain d’insertion temporaire (TIT) pour les Roms à Saint-Herblain !

Les travaux du terrain d’insertion temporaire sur le site de l’Ormelière destiné à accueillir les Roms à Saint-Herblain viennent d’être arrêtés.

Le permis accordé par le maire a été suspendu par le Conseil d’État à la demande d’associations de riverains. D’après lui, le projet comportant quinze mobil-homes, ne pourrait s’implanter dans cette zone (classée Acl4 par le plan local d’urbanisme métropolitain) destinée à accueillir des équipements d’intérêt collectif et de services publics.

Nous, élus Saint Herblain en Commun continuons de soutenir ce projet permettant d’accueillir les Roms. Nous comprenons néanmoins les riverains et les associations qui, comme nous, ont déploré la communication inexistante de la ville en amont. Nous avions alerté le maire sur la nécessité d’associer tous les riverains ainsi que les bénévoles qui interviennent déjà sur les bidonvilles et qui connaissent la réalité.

Lors de la réunion publique du 2 mars 2023, la majorité rappelait : « Il s’agit en effet, pour la ville de Saint-Herblain de contribuer à l’effort intercommunal en proposant l’installation de terrains d’insertion temporaires pour les publics migrants d’Europe de l’Est. Il s’agit de participer à la résorption des campements illicites ».

Le projet engage la ville vis-à-vis de la Métropole et de tous les autres partenaires. Les Herblinoises et Herblinois animés par les valeurs d’humanité, de solidarité et du vivre ensemble sont attachés à l’aboutissement de ce projet.

Les élues et élus Saint-Herblain En Commun demandent au maire de prendre rapidement l’initiative d’une modification simplifiée du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain, comme l’y autorise le code de l’urbanisme, afin de régulariser l’aménagement du terrain d’insertion temporaire et de sécuriser dès à présent celui du second.

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Seconde moitié du mandat : la majorité doit se montrer ambitieuse !

Fermeture de services de soins, manque de place pour la petite enfance, disette de fournitures dans les écoles, déficit de médecins traitants, galère pour avoir une place en centre de loisirs… Cette liste non exhaustive pourrait faire penser à la crise que traversent certains territoires ruraux. Pourtant, nous sommes à Saint-Herblain, près de 50 000 habitants, deuxième ville de la métropole nantaise.

Vous êtes nombreux, parents d’élèves ou futurs parents, patients, aînés, ATSEM ou enseignants, usagers des services publics comme La Poste ou la mairie annexe des Thébaudières… à assister à l’amenuisement des services publics et à vous en alarmer.    Si certains services relèvent de l’État, les Herblinoise et Herblinois n’observent pas une intense mobilisation de la ville, à commencer par le maire et son équipe. La REP pour Mandela, la Poste de Neruda… Il faut nous mobiliser !  

Pour les compétences qui lui reviennent, la majorité retarde et retarde encore les projets quand elle ne choisit pas le privé pour répondre aux besoins à sa place comme c’est le cas pour les crèches.   Ainsi, les habitantes et habitants de notre commune s’interrogent sur le devenir de l’ancien stade de l’ASPTT à la Bergerie, sur le statu-quo des espaces en friches dans le centre industriel, sur ce que deviendront les bâtiments du collège Renan après son déménagement… et partagent avec nous des suggestions.  

Pour un état des lieux à mi-mandat, le compte n’y est pas et la ville continue sa politique à la Papy. La Ville peut désormais rembourser sa dette en moins de 6 mois. Le reflet d’une bonne santé financière ? Non, hélas. C’est la traduction chiffrée d’une ville qui n’investit pas : ni pour aujourd’hui, ni pour demain.   

L’intérêt local communal justifie une mobilisation plus forte des élues et des élus sur la fin du mandat. Nous appelons et invitons le maire et son équipe à adopter une posture politique plutôt qu’une posture de gestionnaire. Il y va de l’intérêt de notre commune.   

Les Herblinoises et Herblinois valent mieux que ça.  

Belle et heureuse année 2024 à toutes et tous.

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Être ambitieux pour l’école c’est bâtir une société durable


La commune est responsable des écoles publiques et des affectations d’ATSEM, de personnels pour l’accueil des enfants, de la fourniture de matériels… L’engagement de la ville est important. Mais, des manques et des faiblesses subsistent.
Après avoir rencontré des parents, des enseignantes et enseignants et des personnels de la ville, nous précisons ici nos propositions.
Les écoles sont insuffisantes
Plusieurs écoles sont saturées. C’est le cas des écoles Condorcet et Mandela et bientôt celle de Joli Mai. Pour anticiper l’évolution croissante de la population, la municipalité doit décider sans délai, la construction d’une nouvelle école sur le nord de la commune.
Vite, des travaux dans les écoles !
Il fait très chaud de juin à octobre dans les écoles qui n’ont pas été réhabilitées ces dernières années et froid l’hiver. Nous proposons de réaliser des travaux d’isolation pour ne pas augmenter les dépenses énergétiques. Nous revenons aussi sur l’urgence de dé-bitumer les cours d’école. Pour retrouver des températures acceptables, les surfaces minérales doivent diminuer drastiquement au profit de surfaces végétales et ombragées. Nous demandons qu’il y ait un véritable « plan marshall » d’intervention dans toutes les écoles.
Les personnels travaillant dans les écoles sont insuffisants
Nous proposons à nouveau de renforcer l’équipe volante d’ATSEM pour assurer une présence effective dans chaque classe maternelle de Saint-Herblain.
Nous proposons que cette logique soit étendue aux personnels de la restauration scolaire et des accueils périscolaires pour que les enfants aient de bonnes conditions d’accueil tout au long de la journée.
Ecole Mandela en REP+
Enfin il faut continuer à se mobiliser pour que l’école Mandela retrouve son statut de REP+.
L’engagement de la commune doit être fort !

Bonne rentrée !

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Point d’étape à mi-mandat

Au moment où nous écrivons ces lignes, la plupart de nos concitoyens assistent, avec tristesse et émoi, aux violences qui ont secoué nos quartiers, notre ville et notre pays suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué à bout portant par un policier. Quel que soit le bilan, gardons à l’esprit que notre jeunesse, à Saint-Herblain et ailleurs, est en attente d’une promesse d’avenir que nous lui devons. Car être jeune en 2023 rime plus souvent avec “avenir incertain” qu’avec “confiance”. Les solutions se trouveront sans violence, ni des policiers, ni des citoyens.

La majorité se trompe de mandat en présentant le bilan du mandat précédent…

Depuis juin 2020, les réalisations présentées par la majorité résultent de projets initiés dans le précédent mandat (2014-2020). Les groupes scolaires J. Auriol et les Buzardières, les pôles sportifs “rugby” du Vigneau et “foot” de l’Orvasserie, le gymnase Renan ou encore la rénovation d’Onyx sont d’anciens projets qui se sont poursuivis pour s’achever dernièrement (pour certains, l’allongement s’explique par la crise COVID). Durant ces 3 années, cette majorité a peiné et peine encore à entrer en réelle concertation avec les habitantes et habitants. Les adjoints en charge des quartiers ont perdu tout ancrage et ne vont plus à la rencontre des citoyens et des associations.

La démocratie n’est pas au rendez-vous. La solidarité s’est affaiblie particulièrement sur les quartiers d’habitat social.

Durant ces 3 années, le réchauffement climatique s’est aggravé. Au lieu d’entreprendre massivement une végétalisation accrue des cours d’école, de crèches, de squares, on stagne encore au stade des études… C’est ainsi que, pour ces 2 dernières années, les taux de réalisation des programmes d’investissements ont été de 55 % en 2021 et 45,2 % en 2022. Et, alors que les taux étaient particulièrement bas, la ville n’a pas eu recours à l’emprunt, repoussant ainsi à plus tard les travaux pourtant nécessaires.

Durant ces 3 années, certes des moyens supplémentaires ont été votés pour les associations qui ont souffert de la pandémie, mais la majorité a baissé les subventions au COSC, au CCAS parce qu’ils avaient constitué des réserves les années précédentes. Ce qui a été donné d’une main est repris par l’autre. Notre conception de l’urgence sociale nous pousse plutôt à lutter contre le “non recours”, à repenser l’équité entre les Herblinoises et Herblinois (en demandant encore des tarifications plus sociales de l’eau, des loisirs, des énergies…), à activer des droits que le gouvernement en place ne cesse de faire régresser. 

Saint-Herblain en Commun : la preuve par l’action

Le groupe Saint-Herblain en commun, issue du collectif citoyen du même nom est une émanation d’anciens élus convaincus que les méthodes de la majorité n’étaient pas dignes de répondre aux urgences sociales et écologiques, de militant.e.s politiques de différents horizons de la gauche rassemblé.e.s autour de valeurs et d’un projet commun, d’habitantes et d’habitants souhaitant s’engager pour offrir de nouveaux possibles à Saint-Herblain.

Aux responsabilités sans être décisionnaires, nous avons mené des actions qui ont permis de faire avancer les choses à Saint-Herblain.

  • Lors de nos permanences mensuelles sur les mobilités de l’axe Cheverny-Grands Bois, sur les centres socioculturels, sur les travaux d’urgence dans les écoles, sur la nécessité de conserver l’hôpital Laënnec…
  • Par nos interventions dans la presse, dans la rue, avec les collectifs (Laënnec, Domiciles collectifs, jardin de La Coutellière, Preux/Neruda, école Mandela, les travaux et personnels municipaux dans d’autres écoles, OHRPA, le mouvement des retraites…)
  • Dans nos échanges avec les associations, les membres des ASEC

Saint-Herblain en Commun : pas de bilan sans vous

Fidèles à nos convictions de gauche et écologiste, nous avons tenu notre rôle d’opposition constructive pour questionner et faire avancer la majorité sur certains projets. Mais cette force, nous la puisons de nos rencontres. Aussi, c’est avec vous Herblinoises et Herblinois que nous voulons faire le bilan de ces 3 dernières années. Quelles sont vos satisfactions, vos déceptions et vos attentes ? Quelles propositions avez-vous à nous faire ?

A l’automne nous viendrons vers vous pour échanger, compléter l’état des lieux, discerner les manques et envisager les 3 années à venir.

Saint-Herblain en Commun vers 2026

Ces 3 années nous ont démontré que cette majorité n’était pas au niveau face aux défis auxquels nous sommes confrontés. 

Quand il faut investir massivement pour répondre aux urgences écologiques, la majorité se cache derrière toujours plus d’études et un manque de moyens en ressources humaines.

Quand il faut revitaliser la démocratie locale et faire confiance à l’expertise d’usage des habitants, elle fait traîner les applications de son observatoire citoyen ou – par frilosité – limite son « espace des projets » à des bourses de 2 000 €.

Quand il faut répondre au défi du vieillissement, elle maintient un office opaque qui a peu à voir avec une offre de loisirs sociale digne d’une ville solidaire.

Quand, dans un contexte de casse des services publics et de réforme des retraites, il faut faire front commun, elle joue les légalistes.

Pour autant, nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Vous nous avez fait confiance pour porter les valeurs de la démocratie, de la solidarité et de l’écologie. Nous maintenons ce cap en conseil municipal, dans nos tribunes, dans nos actions de terrain.

Nous sommes plus que jamais engagés à vos côtés. Nous maintiendrons ce cap pour redonner du souffle à nos quartiers, à nos voisins, à nos jeunes.

Saint-Herblain en Commun n’est que le début d’une aventure qui se conjugue au pluriel, avec toutes celles et tous ceux qui partagent cette volonté de lutter contre toutes formes de résignation. Avec vous, l’avenir nous appartient.

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L’été, un moment pour se déplacer, autrement 

Un grand nombre d’entre nous se déplace un peu plus que d’habitude l’été, pour rejoindre un travail saisonnier, pour travailler sur un chantier éloigné, pour voyager à la journée ou pour partir en vacances.

L’été ne signifie donc pas des vacances pour tous. C’est encore plus vrai dans nos quartiers populaires ou non seulement on part moins longtemps mais également moins loin, quand on a la possibilité de partir ! De fait, les foyers les plus modestes polluent donc moins.

Camps de vacances, séjours organisés par les centres socioculturels, activités dans les parcs… les initiatives sur Saint-Herblain ne manquent pas pour permettre aux jeunes ou moins jeunes de souffler, s’oxygéner les poumons et l’esprit, s’évader quelques jours ou quelques heures. Mais nous attendons de la municipalité de Saint Herblain qu’elle facilite davantage la participation des personnes les plus modestes en jouant un peu plus la variable d’ajustement notamment financière. Le service public est le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas.

Quand on peut partir, c’est l’occasion de s’interroger sur nos pratiques de déplacement, l’empreinte carbone associée et notre impact sur le climat. Voyager est une chance pour changer d’air, rencontrer d’autres réalités, d’autres hommes et femmes. Le dépaysement nous fait du bien, nous enrichit. Mais ce sentiment se trouve-t-il forcément à l’autre bout de la planète ?

Sans renoncer à partir en vacances, posons-nous la question de savoir quel voyage nous pratiquons, quels modes de déplacement nous utilisons. Est-ce que nous nous déplaçons à plusieurs quand c’est possible pour diminuer notre impact sur le climat ?

Les derniers chiffres du GIEC annoncent +4° d’ici 2060. C’est demain !  Il ne s’agit ni de se faire peur, ni de tomber dans le catastrophisme mais de regarder comment nous pouvons émettre moins de CO² et comment, dès cet été, nous pouvons voyager autrement.

Proches ou lointaines, les vacances sont aussi l’occasion de faire plus de mobilité active, à vélo ou à pied. C’est bon pour la forme et pour le climat. 

Bel été à toutes et tous.

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Communiqué de presse Presse

Méthaniseur des Bords de Loire : nos observations

Le conseil municipal n’ayant pas lieu dans la période de l’enquête publique, les oppositions ne seront pas saisies pour formuler un avis.

Les élu.es de Saint-Herblain en Commun, attaché.es aux biens communs, à l’écologie et à l’accès équitable de toutes et tous à l’énergie se sentent éminemment concerné.es par un projet de ce type sur la commune.

C’est dans ce cadre que nous avons pris connaissance du dossier lourd et complexe, tout en regrettant que la préfecture n’ait pas (à ce jour) accéder à notre demande de prolongation (et celle d’autres citoyen.nes) de l’enquête publique.

Nous dénonçons le fait que les habitant.es n’ont été informé.e.s seulement que depuis 4 mois alors que ce projet a débuté il y a au moins 3 ans comme l’indique les premières attestations d’accord sur la fourniture de digestat des agriculteurs signées pour les premières en 2020.

Comment s’étonner donc des nombreuses critiques venant de citoyen.ne.s qui ont l’impression encore une fois d’être interrogé.e.s au dernier moment uniquement pour la forme. Il est temps que la démocratie soit réellement participative c’est à dire qu’elle associe les citoyen.ne.s dans les décisions.

La question écologique (pollution, effondrement de la biodiversité, appauvrissement des sols…) et climatique nous obligent à changer de système économique et social et donc notre consommation énergétique. Car nous aurons toujours besoin d’énergie. Cela implique la recherche d’une production énergétique la moins impactante écologiquement. En effet, aucune production d’énergie hormis animale ou humaine ne produit pas de pollution ou d’émission de gaz à effet de serre.

Si la méthanisation apparaît comme une des alternatives possibles en donnant la possibilité de :

  • Transformer localement de la matière organique (fumier, lisier, résidus de céréales,déchets organiques…) pour produire de l’énergie renouvelable, comparée aux techniques actuelles de gestion des déchets et des effluents d’élevage, la méthanisation émet moins de gaz à effet de serre ;
  • Potentiellement donner un avenir à un terrain qui ne peut recevoir des cultures du fait de son usage antérieur ;
  • Impliquer différentes parties prenantes dans un projet de territoire à travers une gouvernance partagée (entre collectivités, habitant.es, industriels, agriculteurs, associations de protection de l’environnement).

Comme on le voit dans ce dossier ce n’est pas exactement ce qui se passe. La production de biogaz produit aussi des nuisances environnementales, écologiques et d’émissions de gaz à effet de serre à travers :

  • L’accroissement du trafic des poids lourds
  • Les risques de nuisances olfactives
  • Les risques de pollution des eaux
  • La question des digestats.

Si ces digestats sont présentés comme une alternative aux intrants chimiques (engrais de synthèse), ils ne sont pour autant pas inoffensifs pour le sol et sa biodiversité.

La question du site et de sa situation

Le site a été choisi en raison de sa proximité avec le gisement de déchets qui doivent être valorisés et notamment les biodéchets générés par Nantes Métropole. Compte tenu de l’obligation réglementaire de tri à la source pour tous d’ici 2024, CBBDL a été développé pour mettre à la disposition du territoire un outil de valorisation de ces biodéchets tout en limitant le recours au transport dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Il s’agit aussi de réhabiliter une friche industrielle plutôt que d’artificialiser à nouveau des surfaces naturelles ou agricoles.

Pour autant se posent les questions :

  • de l’emplacement en zone inondable, que la montée des eaux, en raison du réchauffement climatique, rend plus problématique. Le bureau de la Commission locale de l’eau du Sage (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) de l’Estuaire a émis, en toute logique, un avis défavorable notamment au regard de l’implantation de l’usine dans une zone inondable ;
  • de la distance entre le méthaniseur et les parcelles concernées par le plan d’épandage des digestats non négligeable (plus de 15 km). C’est pourquoi le bureau de la CLE du SAGE Vilaine demande pour cela uneréflexion plus globale sur la pertinence du projet.

Enfin, les substrats organiques valorisés sur les installations CBBDL viendront de la région administrative dite des Pays de la Loire et des départements limitrophes d’Ille-et-Vilaine(35) et du Morbihan (56). Des apports organiques en provenance d’autres régions du territoire national seront également possibles (dans la limite de 10 % du tonnage annuel réceptionné).

On est donc loin du substrat produit localement. Et donc de la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre émis par le transport. Enfin cela risque avant tout de privilégier l’agrobusiness c’est à dire les gros exploitants ou les grosses structures agro-alimentaires auxquels seront achetés les intrants de ce méthaniseur.

Conclusion :

Nous, élu.e.s SHEC, demandons qu’un avis défavorable soit formulé à l’encontre de ce projet car :

  • D’une part il ne répond pas, selon nous, aux besoins de la collectivité du fait que ce ne seront pas les biodéchets produits, à domicile, par les habitant.es de Nantes Métropole,qui constitueront la « ration » du méthaniseur. Et qu’une part importante viendra de l’extérieur même du département. Nous sommes convaincu.es que les déchets produits par les particuliers, pour la partie organique, ne doivent plus être incinérés (ni enfouis) et qu’ils doivent retourner à la terre. Aussi, puisque l’unité de déconditionnement prévue n’a pas vocation à trier ces volumes (évalués par Nantes Métropole à 130 000 tonnes par an), c’est donc vers une autre approche qu’il faut se tourner. Apport volontaire ? Quelle évaluation de l’expérimentation des quartiers nord de Nantes ?
  • D’autre part la production d’énergies doit, pour nous, être gérée par la collectivité, c’est à dire dans le cadre public et non laissée à des industriels privés.
  • Enfin l’incinération et la méthanisation contribuent de manière viscérale à nous exempter de choisir au moment de l’acte de consommation. Il ne faut pas non plus que, devenant une filière industrielle, la méthanisation provoque le maintien, voire l’augmentation de la production de déchets.

Il est nécessaire selon nous, avant d’implanter de nouvelles technologies destinées à produire de l’énergie, présentées comme allant de soi au nom du progrès, de mettre en œuvre une réflexion collective et préalable sur l’énergie dont nous avons ou aurons besoin et les conditions acceptables de sa production.

Ceci implique :

  • Un questionnement collectif et démocratique quant à nos besoins énergétiques
  • Une réduction significative de la consommation énergétique
  • Une réduction significative de nos productions de déchets
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Boire ou arroser : il faudra choisir !

L’eau est une ressource rare et nous le mesurons bien avec les bassines géantes de captation d’eau à Sainte-Soline, questionnées et contestées à juste titre. L’eau doit rester un bien public commun qui ne doit aucunement être privatisé au détriment du plus grand nombre comme pousse à le faire le gouvernement Macron.

En tant qu’écologistes, nous considérons qu’il n’y a pas d’écologie sans égalité sociale, c’est à dire sans répartition des richesses. C’est bien pourquoi le gouvernement actuel est fondamentalement anti écologique. L’enjeu écologique doit donc être avec le social à l’aune de toutes les mesures que la collectivité doit prendre. Les deux étant indissociables. 

Ainsi en plus de la tarification sociale mise en place à Nantes Métropole, il est nécessaire d’y ajouter une tarification écologique. Le principe est simple : pratiquer – en plus du plafonnement de la facture d’eau en fonction du revenu fiscal de référence – une tarification progressive de l’eau en fonction du volume de consommation. Ces mesures, déjà expérimentées à Dunkerque ou à Rennes, visent à inciter à la réduction des consommations d’eau grâce à la mise en place d’une progressivité du prix pour les abonnés domestiques, et à l’arrêt de la dégressivité pour les professionnels. C’est un dispositif de justice sociale et écologique. Car tout en aidant financièrement les usagers en fonction de leurs revenus, ce dispositif permet de lutter contre le gaspillage et pour la préservation des ressources.

Avec une demande d’eau potable en hausse sur notre commune (car le nombre d’habitantes et d’habitants augmente ainsi que les activités économiques) et une ressource en baisse, la sobriété est le principal levier. Outre récupérer l’eau de pluie, ne plus autoriser les piscines privées et planter des arbres moins gourmands en eau, nous devons envisager, comme consommatrices et consommateurs, de choisir des produits (alimentaires ou vestimentaires) qui ne mettent pas à mal les fragiles ressources en eau. L’heure n’est plus à s’inquiéter mais bien à agir !

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Communiqué de presse Presse

Saint-Herblain en Commun reverse ses indemnités d’élus aux caisses de grève

L’intersyndicale formée contre la réforme des retraites organise une 5ème journée de mobilisation pour mettre la France à l’arrêt.

Depuis le début du mouvement, nous, élu.e.s du groupe Saint-Herblain en Commun, appelons à la mobilisation générale.

Nous avons demandé à Bertrand Affilé, maire de Saint-Herblain, de fermer quelques heures les services municipaux afin de permettre aux agents qui le souhaitent de participer librement et égalitairement aux manifestations contre la réforme, sans perte de salaire.

Il s’y est clairement opposé, invoquant l’illégalité de cette position.

Afin de poursuivre, dans les actes, notre soutien aux agents grévistes de la mairie, nous nous engageons à reverser le montant de nos indemnités de conseillers municipaux du mois de mars aux caisses de grèves.

Nous espérons que cette action de solidarité participera – à son échelle – à une mobilisation totale dans les entreprises et les services ne mettant pas en péril imminent la santé et la sécurité d’autrui.

Rendez-vous mardi, dans la rue pour faire reculer l’Etat sur cette réforme injuste, brutale et injustifiée !