Auteur/autrice : Élu.e.s du groupe Saint-Herblain en Commun
Nous savons que le secteur de la petite enfance, comme d’autres, est en crise mais cela ne peut pas tout excuser. Taux d’occupation à 40 %, abandon des repas préparés sur place, plages horaires réduite… sans parler des sévères critiques adressées par la PMI (défaut d’encadrement, manque de jeux à disposition des enfants, entretien et hygiène insuffisant). Le dernier rapport d’activité du délégataire de service public Babilou pour la crèche de la Pelousière est salé, poussant la mairie à mettre en place des pénalités.
Malgré ses difficultés de recrutement et de gestion, l’entreprise Babilou a présenté de nouveau sa candidature lors de la consultation du renouvellement de marché pour la période 2025-2029. Sur le papier, l’entreprise a, une fois encore, rendu l’offre “la mieux disante”.
C’est donc en connaissance de cause, que la majorité du conseil municipal du 7 octobre 2024 validera son renouvellement de la délégation de service public de la crèche quartier de la Pelousière à l’opérateur privé Babilou.
Il ne nous reste plus qu’à exiger une reprise en main de la part du délégataire pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la délégation de service public, sans quoi la commune appliquera des pénalités. Mais ce que nous voulons pour les familles herblinoises, ce ne sont pas des pénalités, c’est du service public, de l’accueil de jeunes enfants de qualité, fiable, suffisant et en confiance.
Bien-sûr, mieux vaut « fermer des berceaux » par manque de personnel que mettre en danger les jeunes enfants comme les enquêtes récentes dans d’autres DSP l’ont soulevé mais on arrive au bout d’une logique « économique », qui ne tient plus vraiment (le coût du berceau chez Babilou pouvant atteindre un montant très proche du niveau du public).
Nous le répétons depuis le début du mandat, il faut ouvrir au moins 2 crèches publiques rapidement pour répondre aux besoins des familles sans subir les défauts de gestion d’une entreprise délégataire à but lucratif.
La prochaine thématique abordée par l’Observatoire Citoyen des Politiques Publiques (OCPP) sera “La nature en ville”. Pour nous, l’approche ne doit pas être géographique, ni même foncière mais sociale.
A Saint-Herblain, ville et nature n’ont jamais cessé d’être liées. Pourtant si l’objectif devient esthétique et récréatif, cela procurera du plaisir aux citadins mais ne répondra pas forcément aux besoins des écosystèmes et au développement de la biodiversité.
Dans un environnement urbain stressant, quels doivent être les liens entre environnement et aménagement ? Comment cela peut-il améliorer les conditions de vie ?
Nous l’avons déjà porté de nombreuses fois, en défendant les trames vertes et bleues, en exigeant l’extinction des lumières la nuit, en appelant à planter des arbres fruitiers dans l’espace public ou encore en demandant au maire un arrêté “ville sans pesticides” : la biodiversité, faune et flore, est garante de notre survie.
Jadis terre agricole, Saint-Herblain ne nourrit plus, ou presque. Comment penser un modèle qui remette au cœur des quartiers, la nature et la culture pour nourrir les âmes et les corps, pour tisser le lien entre les habitants et avec celles et ceux qui les nourrissent ? En plus du nombre de jardins familiaux à accroître, pourquoi ne pas multiplier les expérimentations, à petite échelle, avec l’expérience des anciens et la soif de savoir des plus jeunes, pour réapprendre, pratiquer et mettre en commun le fruit de cet apprentissage collectif ?
Dans les écoles, les carrés potagers fleurissent, c’est un très bon début. Les équipes pédagogiques sont essentielles pour partager et transmettre ces savoirs, y compris pour apprendre à bien se nourrir, avec des fruits et des légumes de qualité. Mais à la fin, qui les mange ? Pour aller au bout, pourquoi ne pas célébrer les récoltes et déguster, ensemble, les courgettes, fraises, ou autres productions ?
Nous le redisons comme nous l’avons fait au dernier conseil municipal : avant d’évaluer une politique publique, il est urgent de se questionner sur les besoins et attentes des habitantes et habitants.
Bonne rentrée à toutes et à tous !
Jeudi soir 16 mai 2024, le thème de Place Publique était “Actions radicales : la politique autrement ?”. Il n’y avait pas foule à la Maison des Arts et pourtant les intervenantes et les intervenants ont redonné à la radicalité le sens qu’elle a perdu tellement celle-ci est maltraitée par le pouvoir en place.
Ils ont, notamment, rappelé que parfois les militantes et militants ne peuvent pas faire autrement que d’utiliser la désobéissance civile pour être entendus. En effet, face à des institutions qui poursuivent leur agenda en dépit des urgences sociales et climatiques, il n’y a souvent pas d’autres choix que la rupture avec les modes de mobilisation habituels. Nous ne parlons bien évidemment pas d’actions violentes, de dégradation ou d’actions à l’encontre des personnes, mais bien de mobilisations radicales.
Blocage, interruption d’’évènement, occupation de l’espace public, débrayage ou grève à durée indéterminée… Sur notre commune, ne serait-il pas l’heure d’expérimenter cette radicalité ?
A l’école Mandela par exemple, qui n’a toujours pas les moyens adaptés aux difficultés rencontrées par nombre d’enfants scolarisées dans cette école, malgré des actions en nombre : lettres aux ministres et aux recteurs, mobilisation et de grèves des parents et des enseignants, avec le soutien des élus, rencontre avec le cabinet du ministre…
Ou à la Poste de Preux, que la direction souhaite fermer définitivement depuis l’incendie de 2023, malgré une pétition de plus de 2000 signatures et une première mobilisation citoyenne.
Sans oublier l’hôpital Laennec qui va passer de 526 lits en 2024 à 202 en 2027 – malgré la population croissante et vieillissante – et dont le site n’est toujours pas accessible en chronobus !
« Les services publics, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Écoles, commissariat, poste, train, hôpital… Jusqu’où faut-il aller pour préserver ces services publics sur la sellette ? Le mépris des institutions pour les citoyennes et les citoyens entraîne à penser collectivement et à mettre en œuvre massivement des actions radicales sans détérioration mais avec détermination !
Bel été,
Les travaux du terrain d’insertion temporaire sur le site de l’Ormelière destiné à accueillir les Roms à Saint-Herblain viennent d’être arrêtés.
Le permis accordé par le maire a été suspendu par le Conseil d’État à la demande d’associations de riverains. D’après lui, le projet comportant quinze mobil-homes, ne pourrait s’implanter dans cette zone (classée Acl4 par le plan local d’urbanisme métropolitain) destinée à accueillir des équipements d’intérêt collectif et de services publics.
Nous, élus Saint Herblain en Commun continuons de soutenir ce projet permettant d’accueillir les Roms. Nous comprenons néanmoins les riverains et les associations qui, comme nous, ont déploré la communication inexistante de la ville en amont. Nous avions alerté le maire sur la nécessité d’associer tous les riverains ainsi que les bénévoles qui interviennent déjà sur les bidonvilles et qui connaissent la réalité.
Lors de la réunion publique du 2 mars 2023, la majorité rappelait : « Il s’agit en effet, pour la ville de Saint-Herblain de contribuer à l’effort intercommunal en proposant l’installation de terrains d’insertion temporaires pour les publics migrants d’Europe de l’Est. Il s’agit de participer à la résorption des campements illicites ».
Le projet engage la ville vis-à-vis de la Métropole et de tous les autres partenaires. Les Herblinoises et Herblinois animés par les valeurs d’humanité, de solidarité et du vivre ensemble sont attachés à l’aboutissement de ce projet.
Les élues et élus Saint-Herblain En Commun demandent au maire de prendre rapidement l’initiative d’une modification simplifiée du Plan Local d’Urbanisme Métropolitain, comme l’y autorise le code de l’urbanisme, afin de régulariser l’aménagement du terrain d’insertion temporaire et de sécuriser dès à présent celui du second.
Fermeture de services de soins, manque de place pour la petite enfance, disette de fournitures dans les écoles, déficit de médecins traitants, galère pour avoir une place en centre de loisirs… Cette liste non exhaustive pourrait faire penser à la crise que traversent certains territoires ruraux. Pourtant, nous sommes à Saint-Herblain, près de 50 000 habitants, deuxième ville de la métropole nantaise.
Vous êtes nombreux, parents d’élèves ou futurs parents, patients, aînés, ATSEM ou enseignants, usagers des services publics comme La Poste ou la mairie annexe des Thébaudières… à assister à l’amenuisement des services publics et à vous en alarmer. Si certains services relèvent de l’État, les Herblinoise et Herblinois n’observent pas une intense mobilisation de la ville, à commencer par le maire et son équipe. La REP pour Mandela, la Poste de Neruda… Il faut nous mobiliser !
Pour les compétences qui lui reviennent, la majorité retarde et retarde encore les projets quand elle ne choisit pas le privé pour répondre aux besoins à sa place comme c’est le cas pour les crèches. Ainsi, les habitantes et habitants de notre commune s’interrogent sur le devenir de l’ancien stade de l’ASPTT à la Bergerie, sur le statu-quo des espaces en friches dans le centre industriel, sur ce que deviendront les bâtiments du collège Renan après son déménagement… et partagent avec nous des suggestions.
Pour un état des lieux à mi-mandat, le compte n’y est pas et la ville continue sa politique à la Papy. La Ville peut désormais rembourser sa dette en moins de 6 mois. Le reflet d’une bonne santé financière ? Non, hélas. C’est la traduction chiffrée d’une ville qui n’investit pas : ni pour aujourd’hui, ni pour demain.
L’intérêt local communal justifie une mobilisation plus forte des élues et des élus sur la fin du mandat. Nous appelons et invitons le maire et son équipe à adopter une posture politique plutôt qu’une posture de gestionnaire. Il y va de l’intérêt de notre commune.
Les Herblinoises et Herblinois valent mieux que ça.
Belle et heureuse année 2024 à toutes et tous.