L’eau est une ressource rare et nous le mesurons bien avec les bassines géantes de captation d’eau à Sainte-Soline, questionnées et contestées à juste titre. L’eau doit rester un bien public commun qui ne doit aucunement être privatisé au détriment du plus grand nombre comme pousse à le faire le gouvernement Macron.
En tant qu’écologistes, nous considérons qu’il n’y a pas d’écologie sans égalité sociale, c’est à dire sans répartition des richesses. C’est bien pourquoi le gouvernement actuel est fondamentalement anti écologique. L’enjeu écologique doit donc être avec le social à l’aune de toutes les mesures que la collectivité doit prendre. Les deux étant indissociables.
Ainsi en plus de la tarification sociale mise en place à Nantes Métropole, il est nécessaire d’y ajouter une tarification écologique. Le principe est simple : pratiquer – en plus du plafonnement de la facture d’eau en fonction du revenu fiscal de référence – une tarification progressive de l’eau en fonction du volume de consommation. Ces mesures, déjà expérimentées à Dunkerque ou à Rennes, visent à inciter à la réduction des consommations d’eau grâce à la mise en place d’une progressivité du prix pour les abonnés domestiques, et à l’arrêt de la dégressivité pour les professionnels. C’est un dispositif de justice sociale et écologique. Car tout en aidant financièrement les usagers en fonction de leurs revenus, ce dispositif permet de lutter contre le gaspillage et pour la préservation des ressources.
Avec une demande d’eau potable en hausse sur notre commune (car le nombre d’habitantes et d’habitants augmente ainsi que les activités économiques) et une ressource en baisse, la sobriété est le principal levier. Outre récupérer l’eau de pluie, ne plus autoriser les piscines privées et planter des arbres moins gourmands en eau, nous devons envisager, comme consommatrices et consommateurs, de choisir des produits (alimentaires ou vestimentaires) qui ne mettent pas à mal les fragiles ressources en eau. L’heure n’est plus à s’inquiéter mais bien à agir !