Les différents échanges lors du conseil municipal du 12 décembre 2022 sur le versement d’une subvention complémentaire à l’OHRPA (Office Herblinois des Retraités et Personnes Agées) ne nous ont pas rassuré·e·s.
Oui, le groupe Saint-Herblain en Commun a voté contre la subvention complémentaire de 147 500 € qui viendra s’ajouter à celle de 270 000 € votée à l’unanimité en début d’année. En effet, cette subvention servira à couvrir les indemnités que l’OHRPA a été condamné à verser pour des faits de harcèlement du directeur à l’égard de certaines salariées.
Nous aurions aimé que les instances dirigeantes de l’OHRPA qui sont toujours dans le déni, prennent préalablement conscience de la gravité des faits à l’origine de la condamnation et se dotent de moyens de prévention contre le harcèlement. Pour nous, aucune nouvelle subvention ne peut être accordée sans un état des lieux précis et transparent. En outre, parce qu’il s’agit d’argent public, la ville ne peut, dans ces circonstances, verser de subvention complémentaire en se rendant complaisante sur des faits de harcèlement.
Le maire reconnaît qu’il faut un nouveau projet avec une gouvernance plus ouverte et lucide. Pour des faits dénoncés depuis septembre 2016, et un jugement daté du 25 mai 2022, pourquoi attendre 2023 pour ce “nouveau projet avec une gouvernance plus ouverte” ?
Notre groupe d’élu·e·s est convaincu que cela ne suffira pas à remettre sur pieds cette association qui aurait dû fêter ses 40 ans l’an prochain. Heureusement, les 6 clubs de quartier qui lui sont associés continuent de réunir les retraité·e·s et personnes âgées de la ville et de proposer des activités hebdomadaires. Par ailleurs, l’affaire qui a secoué l’association au point de la condamner pour des faits de harcèlement moral de la part de l’ex-directeur envers des anciennes salarié·e·s ne serait pas close. Telle une secousse sismique, elle aura des répliques.
L’OHRPA n’a pas toujours été une association et dans d’autres villes, les loisirs des personnes âgées sont coordonnés par le CCAS et la ville ou par les maisons des habitant·e·s ou encore par les centres socio-culturels… Il nous paraît donc urgent de convoquer des Assises des retraité·e·s et personnes âgées pour sortir par le haut de cette crise et faire émerger une nouvelle forme de coordination et d’animation s’appuyant éventuellement sur les 6 clubs de quartier. A l’issue de ces assises, une possible dissolution de l’association ne doit pas être écartée.