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Budget 2022 : plus frileux qu’ambitieux !

Le budget de la Ville de Saint-Herblain pour 2021 était d’environ 99 millions d’euros provenant pour l’essentiel des impôts, des contributions des usagers et taxes mais aussi des dotations diverses de l’État, des collectivités dont Nantes Métropole. Ce budget permet de financer les dépenses de fonctionnement de la ville pour ⅔ du budget et des dépenses d’investissement pour l’autre tiers. Ces dépenses engagées dans le mandat précédent, devaient servir à réaliser divers travaux : salle associative Bergerie, Orvasserie, Vigneau, groupes scolaires des Buzardières et Beauregard, Gymnase Renan et vestiaires piscine. Les subventions aux associations et établissements publics, CCAS compris, représentent environ 4,64 M€.

Au-delà de l’outil technique et financier qu’il constitue, le budget est aussi le reflet d’une action et d’une volonté politiques plus ou moins affichées. Les “Projets du mandat” pour le budget 2022 (plus de 103 millions d’euros) sont trop flous pour y accorder du crédit. On peut toutefois affirmer avec certitude qu’il n’y a aucune ligne sur le climat, l’écologie et la biodiversité. C’est un comble pour une majorité qui se veut verte et solidaire. La réponse invariable de la majorité est : “l’écologie est partout”. A l’inverse, la majorité claironne à qui veut l’entendre que le niveau d’épargne est confortable grâce à sa bonne gestion. Il est vrai que les recettes courantes sont engrangées. La Ville bénéficie d’un contexte favorable dû aux droits de mutation exceptionnels, de la revalorisation des bases fiscales et de la bonne dynamique des recettes de la CAF.

Au lieu de profiter des taux bas pour emprunter et réaliser des investissements d’avenir pour la ville, la majorité se désendette. Il faut à Saint-Herblain moins d’un an d’épargne brute pour rembourser sa dette, contre 5,38 ans en moyenne pour les communes de même taille en 2020. Le seuil d’alerte est fixé à 12 ans. Saint-Herblain se prive ainsi d’une opportunité que les Herblinoises et les Herblinois pourraient payer cher les années à venir, en période de vaches maigres.